2017 a été une année sombre pour le monde de la circulation au Togo. En effet, les chiffres parlent d’eux-mêmes par rapport à l’année précédente 2016. Pour avoir une certaine idée, le dernier bilan présenté le 20 janvier 2018 par le ministre de la Sécurité et de la Protection civile togolais le lieutenant-colonel Yark Damehame avec le ministre des Infrastructures et Transports Ninsao Gnofam, a dénombré quelques 5.181 accidents de la route durant l’année dernière.
Dans cette optique, le nombre des personnes victimes des collisions de la route togolaise a également augmenté. Ainsi, si les statistiques des individus qui ont perdu la vie en 2016 sont au nombre de 473, les décédés pour le compte de l’année 2017 ont atteint 580 personnes mortes ainsi que 8.624 blessés.
D’ailleurs, le membre du gouvernement en charge de la sécurité et de la protection civile togolais n’a pas caché sa désolation devant la multiplication flagrante des faits meurtriers routiers au Togo. Ce dernier de souligner que les désastres conséquences sur la route togolaise n’est autre que le piétinement du code de la route par les usagers eux-mêmes. On peut citer notamment, la conduite en état de sobriété, l’utilisation du téléphone au volant ou encore le refus de port de casque par les motards.
La plupart du temps, les accidents de la route sont provoqués par trois causes principales, d’après les dires des deux membres de l’exécutif. Tout d’abord, les facteurs peuvent être environnementaux comme l’état des routes ou bien les aléas climatiques. Ensuite, il se peut que leur origine vient de l’homme lui-même si on parle que le brouillage des feux tricolores ou encore l’excès de vitesse. Enfin, il y a les raisons techniques constituées essentiellement par l’état d’usure des véhicules.
Par ailleurs, le ministère de la Sécurité a mis particulièrement l’accent sur l’abus de vitesse. Il constitue à lui seul les 80% des accidents routiers au Togo, selon ce département. Une situation déplorable qui a incité la Direction au niveau des transports à intensifier les sensibilisations auprès des usagers de la route à respecter scrupuleusement les législations en vigueur au pays.
De leur côté, les usagers pointent du doigt les forces de police togolaises face à cette multitude d’accidents de la route. En effet, ils pensent que les policiers ne prennent pas suffisamment leurs responsabilités pour faire respecter le code de la route, principalement devant les conducteurs de transport public. D’ailleurs, quelques agents n’hésitent pas à recevoir des pots de vin, selon les témoignages anonymes.